Écoutez-nous!
Nous, les travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux, sommes les piliers des services publics. Sans nous, tout s’écroule. Notre message au gouvernement est sans équivoque : la vraie reconnaissance de nos emplois passe par un salaire juste et équitable et de meilleures conditions de travail.
Des offres insuffisantes
Malgré des négociations qui s’étirent depuis plus de 18 mois, nous constatons avec exaspération que le gouvernement reste campé sur ses positions de départ. Alors que la pandémie est venue mettre en lumière l’extrême fragilité des réseaux, monsieur Legault et ses ministres s’entêtent à vouloir imposer leurs seules priorités électorales; des priorités déconnectées de la crise qui sévit dans l’ensemble des secteurs des services publics. Pour défendre ses offres d’augmentation insuffisantes de 5 % échelonnés sur 3 ans, le gouvernement se rabat sur son argument ultime, celui que réitèrent les décideurs lors de chaque négociation : la capacité de payer des Québécoises et Québécois. Pourtant, la vraie question à se poser n’est-elle pas : Le Québec a-t-il les moyens de se priver de services publics accessibles et de qualité?
Nous méritons mieux et le Québec aussi
Depuis des années, nos réseaux vivent de graves problèmes d’attraction et de rétention du personnel : départs à la retraite anticipée, nouvelles personnes employées qui quittent leur emploi après deux ou trois ans, difficultés de recrutement auprès de celles et ceux qui arrivent sur le marché du travail, etc. Les besoins sont criants et les bras manquent à l’appel. Avec la surcharge de travail qui est devenue la norme dans le secteur public et les salaires qui n’ont même pas suivi l’augmentation du coût de la vie, cette situation est malheureusement compréhensible. Le gouvernement doit agir maintenant et investir les sommes nécessaires pour que les choses changent significativement. S’il ne le fait pas, les répercussions se feront sentir sur l’ensemble de la population du Québec.
Parce que sans nous, il n’y a plus de services publics.